Extrait :
« C’était donc l’une des 37 synagogues mais celle-là a la particularité d’exprimer ce tropisme anglais que nous avions, puisqu’elle était une duplication modeste de ce qu’était la grande synagogue séfarade de Londres… »
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L’une des 37 synagogues
32, 37 ou 47… Le nombre de synagogues de la médina d’Essaouira varie selon les sources. Une seule certitude : une étonnante concentration de lieux de culte à l’échelle de cette ville de taille modeste. Inaugurée en 1899, la synagogue Simon Attia a été construite en hommage à un marchand souiri établi à Londres. Son bâtiment accueillait des magasins au rez-de-chaussée et un tribunal rabbinique à l’étage.
La synagogue de Londres
La synagogue de Bayt Dakira s’inspire de la synagogue sépharade Bevis Mark de Londres inaugurée en 1701. Plus ancienne synagogue de la capitale anglaise encore en activité aujourd’hui, elle est la seule d’Europe qui ait assuré des offices pendant plus de 300 ans sans interruption. La légende veut que son architecte, Joseph Avis, un chrétien, ait refusé d’être intégralement payé en l’honneur de la « maison de Dieu ».
Le Hekhal miraculé
Le Hekhal abrite les rouleaux de la Torah et il est le lieu le plus sacré d’une synagogue. Il est en principe placé de façon que les fidèles prient en direction de Jérusalem quand ils lui font face. Le Hekhal symbolise « L’Arche d’Alliance » qui est le nom donné au coffre contenant les Dix Commandements. Celui de Bayt Dakira a été retrouvé miraculeusement intact lorsque les plafonds se sont effondrés détruisant le reste du mobilier.
Les lampes éternelles
Dans de nombreuses synagogues, il existe une « Lumière Perpétuelle » (Ner Tamid en hébreu), une lampe allumée en permanence, située au-dessus du Hekhal. Cette lumière symbolise la flamme perpétuelle qui brûlait toujours sur le grand candélabre du Temple de Jérusalem, mais elle représente aussi la présence immuable de Dieu. Les nombreuses autres lampes sont appelées « qendil » et commémorent le souvenir des défunts.
