Face à l’océan

Témoignage d’une « love story » entre la Grande-Bretagne et Essaouira, leurs échanges commerciaux, linguistiques et culturels autour d’une tasse de thé dont il faut écouter l’histoire.


Extrait :
« Dans la communauté à laquelle j’appartiens, la communauté sourie ou marocaine de confession juive, j’ai connu certains de mes parents ou des anciens qui parlaient dans un anglais mâtiné d’hébreu et d’arabe, mais ils pensaient parler en arabe ou en hébreu, ils ne savaient pas que c’était de l’anglais tellement l’anglais était présent »

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Épopée d’une théière

Au 19e siècle, les ustensiles à thé européens sont en vogue. Un commerçant marocain vivant à Manchester s’associe alors avec Richard Wright, l’orfèvre le plus prestigieux d’Angleterre, et devient le principal fournisseur de services à thé au Maroc. La théière Wright aux courbes typiques deviendra « rayt » en marocain, et les théières seront signées en arabe pour que l’illusion soit parfaite. La désormais célèbre « théière marocaine » venait de naître… à Manchester !

Et le Maroc adopta le thé

Le Maroc était à l’origine plutôt consommateur de tisanes et l’introduction du thé dans le royaume fait l’objet de mille histoires merveilleuses et… pas toutes vraies ! Une certitude cependant : entre 1830 et 1840 la consommation de thé est passée de 3 à 20 tonnes par an et l’Angleterre possède le quasi-monopole des importations marocaines. Restait à ajouter quelques feuilles de menthe… et un mythe était né.

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