C’est en particulier dans cet endroit des remparts d’Essaouira que Orson Welles tourna son chef d’oeuvre « Othello, film marocain », Palme d’Or de Cannes en 1952, avec le jeune André Azoulay parmi les figurants.

Extrait :
« Orson Welles a insisté et posé comme condition que la palme d’or soit attribuée à « Othello, film marocain », et c’est un hymne qui n’était pas encore l’hymne national qui a été joué pour l’occasion. »

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Othello, film sans budget

C’est peu de temps après le début du tournage d’Othello, adapté de Shakespeare, qu’Orson Welles apprend que le producteur italien du film est ruiné. L’accès aux studios est impossible, les costumes sont bloqués à Rome… Déterminé, le réalisateur enchaîne les rôles au cinéma et finance son film bribes par bribes, grâce à ses cachets d’acteur, faisant du tournage un hommage à la débrouille où Essaouira joua un rôle de choix.

Essaouira et autres forteresses

Si Essaouira offre le décor mémorable des grandes scènes du film, Othello est une œuvre vagabonde qui s’adapta au maigre budget de Welles. Ainsi, d’un plan à l’autre, le spectateur peut reconnaître des vues de Chypre, les canaux et palais vénitiens, mais aussi la forteresse de Safi ou l’extraordinaire citerne portugaise d’El Jadida. Autant de visions aux cadrages hallucinés que le génie de Welles assembla ensuite en un brillant film kaléidoscope.